La classe moyenne soutient l’initiative d’allègement des primes

Les sondages réalisés jusqu’à présent sur l’initiative d'allègement des primes montrent que la majorité des personnes interrogées est favorable à l’initiative : la classe moyenne est en grande majorité favorable à l’initiative. Ce n’est pas surprenant, car de nombreuses personnes à revenu moyen paient bien plus de 10 % de leur revenu disponible pour les primes d’assurance-maladie.

(KEYSTONE/Laurent Gillieron)

En Suisse, tout le monde paie le même montant pour l’assurance maladie obligatoire, que l’on soit professeur d’université ou employée à une caisse de magasin. L’augmentation constante des primes par tête pèse particulièrement sur les personnes à bas et moyens revenus. Il n’est donc pas étonnant qu’une grande partie de la classe moyenne soutienne l’initiative d’allègement des primes, comme le montre le dernier sondage de la SSR.

L’initiative d’allègement des primes du PS veut plafonner les primes à 10 % du revenu disponible. Ce seuil est dépassé depuis longtemps, comme le montre le rapport de monitoring régulièrement établi par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). En 2000, la charge nette des primes (après soustraction des réductions de primes) pour les ménages modèles était de 6,% du revenu disponible. Lors de la dernière enquête officielle, en 2020, cette charge s’élevait à 14 %. Cela correspond à une augmentation de 112 % !

Hausse particulièrement forte en 2024

En 2024, l’augmentation des primes a été particulièrement élevée : calculée sur l’ensemble de l’année, la hausse des primes pour une famille de quatre personnes s’élève à plus de 1000 francs. En moyenne, une famille de quatre personnes paie aujourd’hui 15 000 francs de primes par an. Les primes élevées poussent de nombreuses personnes de la classe moyenne à choisir la franchise la plus élevée pour économiser de l’argent.

Cela signifie qu’en plus du coût des primes, elles doivent payer elles-mêmes les 2500 premiers francs de frais de santé. Conséquence : environ une personne sur cinq renonce à consulter un médecin en cas de problème de santé. Cela entraîne d’une part une plus grande souffrance et d’autre part des coûts supplémentaires inutiles, explique Philippe Luchsinger, médecin de famille et président de l’association professionnelle Médecins de famille et de l’enfance Suisse mfe, dans une interview accordée à « direct ». Philippe Luchsinger soutient clairement l’initiative du PS : « Avec l’initiative d’allègement des primes, les gens peuvent à nouveau choisir une franchise basse. En conséquence, une maladie pèse nettement moins sur le budget du ménage ».

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