Bâle-Ville introduit la semaine de 38 heures pour ses employé-es

(KEYSTONE/WESTEND61/A. TAMBOLY)

Le canton de Bâle-Ville étudie l’introduction de la semaine de 38 heures pour les employé-es du canton. Il n’est pas le seul dans ce cas : de plus en plus d’entreprises internationales et suisses misent sur la semaine de quatre jours ou réduisent le temps de travail hebdomadaire.

Dans une motion déposée au Grand Conseil du canton de Bâle-Ville, le PS demande d’examiner la possibilité d’introduire la semaine de 38 heures pour les employé-es du canton. Celle-ci a été transmise à l’exécutif à une courte majorité.

Aujourd’hui, les employé-es travaillent 42 heures par semaine. L’objectif : positionner le canton comme un employeur attractif et lutter contre la pénurie de personnel qualifié. En ce qui concerne les employés du secteur informatique, la Confédération, les cantons et les grandes communes sont souvent désavantagés en termes de conditions de travail. En matière de salaires, ils ne peuvent souvent pas rivaliser avec les grandes entreprises de la technologie. Dans ce cas, une semaine de travail plus courte pourrait présenter des avantages.

Dans le camp bourgeois, les opposant-es à la motion craignent que l’économie privée ne soit désavantagée avec de telles mesures. Les projets pilotes et la tendance internationale donnent pourtant un autre ton.

Des projets pilotes à grande échelle démontrent les avantages de la réduction du temps de travail

Dans le cadre d’un projet pilote au niveau international, 33 entreprises ont testé la semaine de quatre jours pendant six mois. Les résultats montrent que neuf employé-es sur dix souhaitent que la semaine de quatre jours soit maintenue. Deux entreprises sur trois continueront à le faire après la phase de test. Pour les organisateurs et organisatrices de la campagne « 4 Day Week » (« Semaine de quatre jours »), il s’agit d’un grand succès qui pourrait marquer un changement de tendance dans le monde du travail.

En Grande-Bretagne, 100 entreprises se sont ralliées à la demande du groupe de campagne « 4 Day Week » et se sont engagées à réduire leur temps de travail. Des milliers d’employés ne travailleront désormais plus que quatre jours par semaine de manière permanente. Tout cela avec un salaire complet. L’objectif de la campagne : d’ici 2030, la semaine de quatre jours doit être la réalité du travail pour toutes et tous.

De plus en plus d’entreprises mettent en œuvre la semaine de 4 jours

En Suisse aussi, certaines entreprises ont déjà réduit le temps de travail ou introduit la semaine de quatre jours avec salaire complet : c’est par exemple le cas de Steger AG. Depuis octobre, cette entreprise basée en Thurgovie et employant environ 130 personnes est passée à la semaine de 4 jours et donc à une semaine de 38 heures, sans réduction de salaire pour les employé-es.

Chez le géant bleu des télécommunications Swisscom aussi, la revendication de la semaine de 35 heures est en jeu dans les négociations de la convention collective de travail avec le syndicat Syndicom. Les négociations ne sont toutefois pas encore terminées, a précisé Syndicom sur demande.

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