En Grande-Bretagne, la fondation « 4 Day Week Foundation » lutte pour l’adoption de la semaine de quatre jours. Et avec succès : 200 entreprises ont rejoint ce projet.
Ainsi, 5 000 salarié-es bénéficieront à l’avenir d’une semaine de travail de 32 heures avec le même salaire qu’avant, selon le « Guardian ». La plupart d’entre elles et eux travaillent dans la tech, dans le marketing, pour des ONG ou des services sociaux. Près de 60 % de ces 200 entreprises ont leur siège à Londres.
« Une mise à jour est nécessaire »
Joe Ryle, fondateur et directeur de la fondation, était auparavant porte-parole du Parti travailliste. Il considère que la semaine de cinq jours est une relique d’une époque révolue. « La semaine de travail de cinq jours qui durent de 9 à 17 heures a été inventée il y a cent ans et n’est plus adéquate », déclare Ryle. « Une mise à jour est nécessaire. »
Ce modèle met en mouvement un effet domino d’effets positifs : « Avec 50 % de temps libre supplémentaire, la semaine de quatre jours permet aux gens de mener des vies plus heureuses et plus enrichissantes », explique Ryle. Les salarié-es ont ainsi un risque réduit de burn-out et de stress, ce qui profite à la fois à leur bien-être et à la productivité. Cela renforce les profits et le développement pour les employeurs.
La semaine de quatre jours favorise l’égalité
En parallèle, le modèle de travail a un effet positif sur des problèmes sociaux plus importants, comme le montre la fondation : si les hommes spécifiquement bénéficient de plus de temps libre, la charge du travail domestique peut être répartie de manière plus équitable au sein des couples hétérosexuels.
De plus, les frais de garde d’enfants sont supprimés au moins un jour par semaine, ce qui renforce le pouvoir d’achat. Et, cerise sur le gâteau : la semaine de quatre jours est plus respectueuse de l’environnement, car moins de personnes doivent se déplacer pour aller au travail.
Le Parti travailliste, actuellement au pouvoir, soutient la semaine de quatre jours, mais pas pour tous les secteurs économiques. La vice-première ministre Angela Rayner et la ministre de l’Éducation Jacqui Smith ont toutes deux publiquement loué la réduction du temps de travail et ses avantages. Cependant, il appartient encore aux employeurs d’envisager le passage à un modèle de travail orienté vers l’avenir.
