Colombie : pour développer les emplois, la coopération plutôt que la concurrence acharnée

En Colombie, le gouvernement de gauche dirigé par Gustavo Petro met en œuvre depuis un an un projet visant à promouvoir les petites entreprises locales. L’État octroie désormais 30 % de ses contrats au secteur de l’économie solidaire.

Selon le Gouvernement colombien, la mise en place d’un secteur solidaire doit permettre de promouvoir les petites entreprises locales. Parmi les entreprises concernées, on retrouve par exemple des producteurs de café, des vendeurs de produits alimentaires, des artistes et des petites entreprises dans le secteur de la construction. Le gouvernement colombien a déjà initié des associations solidaires de micro-entreprises dans onze régions, et 33 projets de ce type sont prévus au total. Lors d’une assemblée de fin d’année à Ibagué, 3 200 organisations ont célébré le développement de l’économie solidaire dans le pays.

La coopération plutôt que la concurrence

Les coopératives, les petites entreprises et les petits agriculteur-trices des onze régions se sont regroupé-es en ce que l’on appelle des circuits. Cela signifie que les entreprises se sont également mises en réseau entre elles, sur la base des interactions entre leurs produits et leurs services. Par exemple, le « circuit pour l’industrie, le commerce et le tourisme » a été créé dans le département septentrional de La Guajira, ou le « circuit pour le tourisme et les énergies renouvelables » dans la région désertique de Tatacoa. Dans le
« réseau solidaire du café » du département de Huila, les petits producteur-trices de café peuvent désormais s’associer au lieu de se faire concurrence.

L’Etat privilégiera l’économie solidaire pour ses contrats

Le département gouvernemental d’organisation solidaire en Colombie a lancé l’année dernière le projet de développement de ce secteur solidaire. Dans un premier temps, le département a organisé des rencontres locales sur le thème de l’économie solidaire, au cours desquelles les petits agriculteurs, les coopératives et les microentreprises ont pu se rencontrer et échanger leurs idées. Ensuite, un programme de formation a été mis en place pour apprendre aux entrepreneur-euses à occuper des postes de direction. Cela a permis de renforcer les coopératives existantes et de créer de nouveaux circuits.

De plus, 30 % des commandes de l’État ne seront plus exécutées par de grandes entreprises, mais par des coopératives communautaires, par exemple la construction de routes. Les regroupements de petites entreprises permettent donc de réaliser des commandes plus importantes, ce qui génère à son tour plus de bénéfices pour le secteur.

Renforcer l’économie et les emplois

Avec ce programme, le gouvernement colombien veut montrer qu’il existe des alternatives viables au modèle économique actuel. Au lieu de mettre l’accent sur la concurrence, l’économie doit selon lui s’orienter davantage vers un principe de solidarité en encourageant le secteur coopératif. Le projet suggère qu’il est possible de renforcer l’économie et les emplois grâce aux petites entreprises et aux coopératives. En développant un secteur solidaire, les petites entreprises se maintenir à flot et se développer de manière communautaire.

Article adapté en partie de kontrast.at

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