Depuis le mois de septembre 2022, le peuple iranien fait face a une répression violente en réaction à la contestation qui s’est propagée dans tout le pays suite à la mort de Mahsa Jina Amini. Les manifestant-es revendiquent notamment la libération des femmes iraniennes soumises au dictat sexiste du régime iranien. De plus, ce mouvement populaire exige une démocratisation de la société iranienne. Face à la répression sanglante, une partie de la communauté internationale a appliqué des sanctions économiques visant à faire pression sur le pouvoir iranien. C’est le cas de l’Union européenne, qui soutien la société civile iranienne en exhortant le régime à cesser ses exactions.
Le Conseil fédéral ne voit aucun besoin
Le Conseil fédéral a quant à lui déclaré, par la voix d’Ignazio Cassis, ne pas voir le besoin d’appliquer les mêmes sanctions que l’UE. Face à cette immobilité, la motion contraignante demande au Conseil fédéral de reprendre les sanctions de l’UE. Cette motion a notamment été déposée par Fabian Molina, conseiller national socialiste (ZH). Les opposant-es au texte, principalement l’UDC et le PLR, ont invoqué la neutralité et « l’inutilité des sanctions économiques » pour justifier leur refus.
Le texte doit encore être soumis au Conseil des États. En novembre dernier, la Commission de politique extérieure de la Chambre haute a tué dans l’œuf un texte similaire. Si le Conseil des Etats accepte la motion soutenue par le Conseil national, le Conseil fédéral devra agir. La Chambre des cantons décidera-t-elle de suivre la décision courageuse prise aujourd’hui ?
Je pense qu’il s’agit du respect des droits élémentaires des citoyens et citoyennes. Nous sommes les frères des jeunes iraniens persécutés pour leur attachement aux libertés fondamentales. Nous partageons leurs aspirations et pouvons l’affirmer au nom des valeurs qui sont les nôtres.