En Suisse, les personnes en situation de handicap se heurtent quotidiennement à de nombreux obstacles : que ce soit l’utilisation des transports publics, l’accès à la formation ou tout simplement pour aller au restaurant. L’initiative pour l’inclusion veut changer cela. Une alliance de différentes organisations de la société civile a déposé l’initiative début septembre auprès de la Chancellerie fédérale. L’objectif : égalité, autodétermination et participation pour les personnes en situation de handicap.
L’interdiction de la discrimination n’est pas suffisante
Depuis 23 ans, la Constitution fédérale interdit la discrimination des personnes souffrant d’un handicap physique, cognitif ou psychique, afin de permettre aux personnes concernées de mener une vie égalitaire et autodéterminée. La Suisse a en outre adopté une Loi sur l’égalité pour les personnes handicapées et a ratifié la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées.
Mais selon le comité d’initiative, c’est la mise en œuvre de ces droits humains fondamentaux et les différences entre les cantons qui posent problème. Récemment, les CFF ont également suscité une grande colère chez les personnes en situation de handicap. En effet, les chemins de fer fédéraux ont eu 20 ans pour mettre en œuvre la Loi sur l’égalité pour les personnes handicapées et rendre leur équipement ferroviaire ainsi que tous les arrêts accessibles pour toutes et tous. Le délai de mise en œuvre de cette loi a expiré début 2024 et seuls 60 pour cent des arrêts en Suisse sont accessibles à toutes les personnes.
Libre choix du type de logement
Les droits des personnes en situation de handicap sont également limités en ce qui concerne le choix du lieu et du type de logement. Souvent, elles n’ont pas la liberté de décider elles-mêmes où et avec qui elles souhaitent vivre. Comme de nombreux fonds de soutien sont liés à des places en institution, environ 150 000 personnes en situation de handicap vivent actuellement en milieu institutionnel. Dans ces établissements, elles sont souvent liées à des directives rigides telles que des horaires fixes pour les repas et le sommeil, ce qui leur complique considérablement la tâche pour mener une vie autonome et libre.
L’initiative pour l’inclusion demande donc que les personnes en situation de handicap puissent choisir elles-mêmes leur lieu et mode de résidence. En outre, toutes les personnes en situation de handicap doivent pouvoir participer à la vie sociale et bénéficier pour cela de l’assistance nécessaire. Cela doit s’appliquer autant aux activités professionnelles que politiques.