Élections fédérales : l’UDC progresse et le PS inverse la tendance

Le Parlement a glissé vers la droite. Mais le PS a pu inverser la tendance à lors des élections, devenant même le premier parti en Suisse romande. Dans l’ensemble, les pertes des Vert-es affaiblissent toutefois la gauche en général. Le PS entend désormais corriger les décisions de la majorité de droite au cours des prochaines années, lorsque celles-ci remettent en cause le pouvoir d’achat, l’égalité ou la protection du climat.

(KEYSTONE/Anthony Anex)

Comme les sondages le laissaient déjà présager, c’est l’UDC qui a remporté les élections. Et ce, même si le parti n’atteint pas son niveau record de 2015. Néanmoins, l’UDC contrôle désormais près d’un tiers des sièges du Conseil national et a déjà annoncé vouloir renforcer sa politique contre les étrangères et les étrangers. Parallèlement, l’UDC veut combattre les mesures dans le domaine de la protection du climat et de l’égalité.

Le PS premier en Suisse romande

Bien que le camp de gauche soit sorti affaibli des élections, le PS a obtenu le deuxième meilleur résultat de tous les partis avec une part électorale de 18,3% et deux sièges supplémentaires au Conseil national. En Suisse romande, la progression est impressionnante. Le parti prend la première place et progresse fortement dans la plupart des cantons. C’est une inversion de tendance pour le parti, qui fait ainsi entrer une nouvelle génération d’élu-es au Parlement fédéral.

Initiatives et référendums pour une Suisse solidaire

Dès la fin du dépouillement, la Co-présidence du PS Suisse, composée de Mattea Meyer et Cédric Wermuth, a annoncé que le parti utiliserait la démocratie directe pour corriger les décisions de la majorité de droite du Parlement.

« Au cours de la prochaine législature, la majorité de droite renforcée pourra poursuivre sa politique visant à octroyer de nouveaux privilèges aux grandes entreprises et aux riches, tandis que la population repartira les mains vides », a déclaré le co-président du PS Cédric Wermuth.  « Cela signifie qu’il faudra des référendums et des initiatives pour rendre la Suisse plus solidaire. En 2024, nous aurons à prendre de grandes décisions politiques qui pourront renforcer le pouvoir d’achat des gens et la Suisse solidaire », a-t-il ajouté.

Pour Mattea Meyer, « dans quelques mois déjà, nous devrons gagner ensemble la votation sur l’allègement des primes, qui entraînera un plafonnement des primes d’assurance-maladie »,

D’autres référendums importants seront à l’agenda en 2024 : le référendum contre le projet de caisse de pension a déjà été déposé. L’extension du réseau autoroutier à coups de milliards et l’attaque du lobby immobilier contre le droit du bail seront aussi soumis au peuple si les référendums aboutissent.

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