Votations du 3 mars : la 13ème rente AVS plébiscitée par la population

La hausse des prix des loyers et des assurances-maladie fait perdre un mois de rente aux retraité-es. Selon un premier sondage de Tamedia, une large partie de la population soutient la 13ème rente AVS. Les électrices et électeurs de presque tous les partis soutiennent l’initiative, en particulier à l'UDC.

(KEYSTONE/DPA/Jan Woitas)

70 % des personnes interrogées sont favorables à l’introduction d’une 13e rente AVS. L’argument le plus fort en faveur du « oui » : la hausse des prix et la baisse du pouvoir d’achat qui en résulte. Les retraité-es en paient le prix fort et leur porte-monnaie est sous pression.

Mais même si le soutien est encore élevé sept semaines avant la votation, les initiatives perdent souvent du soutien au cours de la campagne de votation. Cela pourrait également être le cas pour la 13e rente AVS.

Parti, âge, diplôme : tout le monde soutient

Dans le détail, l’initiative est soutenue par les personnes se sentant proches de tous les partis, à l’exception du PLR. Le soutien dépasse donc largement les frontières de la gauche, à l’origine de l’initiative. Toutes les classes d’âge interrogées soutiennent également en majorité la 13ème rente AVS, alors que les opposant-es tentent de dresser les jeunes générations contre les retraité-es pour faire refuser le projet.

Un enseignement intéressant se situe dans le très large soutien des personnes ne disposant que d’un diplôme de l’école obligatoire. Selon ce premier sondage, elles et ils sont 85 % à soutenir l’initiative. Pourquoi un soutien aussi élevé ? Car ces personnes disposent moins souvent d’une prévoyance privée que les autres. Leur pouvoir d’achat serait renforcé par une 13ème rente AVS.

Les assurances privées partent en campagne

Les résultats du premier sondage devraient inciter les compagnies d’assurance privées à mener une campagne agressive dans les semaines à venir. Les solutions de prévoyance privée dans les deuxième et troisième piliers sont une affaire lucrative pour les assurances et les banques. Si la 13e rente AVS compense la perte de pouvoir d’achat des retraité-es, ceux-ci seront moins contraint-es d’investir dans des solutions de prévoyance privées.

Christoph Blocher s’est lui aussi invité dans le débat ce week-end. Alors que la base de l’UDC soutient très majoritairement la 13ème rente AVS, il veut dissuader les électeur-trices UDC de glisser un « oui » dans l’urne. Le milliardaire veut empêcher que l’AVS, financée de manière solidaire, puisse compenser la perte de pouvoir d’achat qui pèse de plus en plus sur les retraité-es.

L’augmentation de l’âge de la retraite ne convainc pas

La population votera également le 3 mars sur l’augmentation de l’âge de la retraite à 67 ans. Les électeur-trices de tous les partis sauf le PLR et les Vert’libéraux rejettent largement l’initiative. Toutes les générations, toutes les régions et toutes les classes de diplôme disent pour l’instant « non » à cette initiative. Seuls 35 % des personnes interrogées diraient « oui» à l’initiative.

2 Commentaires

  1. OUI. Un pays, capable de produire des garanties à hauteur de plusieurs dizaines de milliards de francs, dans le but de sauver une seule banque, est en mesure de veiller à la sécurité financière de ses ainés. La perte de pouvoir d’achat a frappé une forte proportion des retraités ces dernières années. L’éligibilité aux PC n’est pas garantie pour tout le monde. Beaucoup de retraités doivent tout d’abord s’appauvrir avant de pouvoir en bénéficier. Les répercussions touchent toute la chaîne familiale. Un revenu supplémentaire génère également des retombées fiscales positives pour les communes, canton et la confédération. Contrairement aux PC qui ne sont pas imposables. Encore une fois la stratégie de la peur risque de faire pencher la balance. Navrant.

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