Depuis l’instauration de l’assurance-maladie obligatoire en 1996, les primes ont augmenté de 158 %. Dans le même laps de temps, les salaires n’ont augmenté que de 12 %. Il n’est donc pas étonnant que l’explosion des primes soit le sujet de préoccupation numéro 1 de la population. Le large soutien à la 13e rente est un bon signal pour le plafonnement des primes : la population a montré avec cette victoire historique qu’elle veut que son pouvoir d’achat soit mieux protégé.
Décharger les familles et la classe moyenne
Pour répondre à la préoccupation de la population, le PS et les syndicats ont déposé en 2020 déjà leur initiative d’allègement des primes. Cette initiative demande que personne ne doive payer plus de 10 % de son revenu disponible pour les primes. Les principaux bénéficiaires devraient être la classe moyenne et les familles, qui souffrent particulièrement de la charge des primes.
Le Conseil fédéral avait promis que personne ne dépenserait plus de 8 % de son revenu imposable ses primes. Malgré les aides individuelles déjà disponibles aujourd’hui, les couples à revenu faible ou moyen dépensent désormais environ 14 % de leur revenu pour leurs primes. Après le succès historique de la 13e rente, cette initiative compte elle aussi sur un fort soutien dans la population. Les électeur-trices de gauche, mais aussi du Centre et de l’UDC soutiennent déjà le texte.
Produire plus d’énergies renouvelables
Un autre sujet occupera les esprits. Il s’agit de la nouvelle Loi sur l’électricité, qui doit permettre d’augmenter la production d’énergies locales, et donc l’indépendance énergétique de la Suisse. Elle définit des mesures concrètes pour atteindre les objectifs climatiques que la Suisse s’est fixés : la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables augmenter sensiblement d’ici 2035. L’énergie hydraulique doit également être légèrement développée. Parallèlement, l’augmentation de l’efficacité énergétique doit permettre d’économiser de l’électricité.
Les mesures retenues sont les suivantes : une obligation d’utiliser l’énergie solaire est introduite pour les nouveaux bâtiments possédant une surface d’au moins 300 mètres carrés et pour les infrastructures de la Confédération. À cela s’ajoutent d’autres incitations, comme le rachat obligatoire et la rétribution minimale à prix coûtant de l’électricité solaire injectée dans le réseau par des installations privées, ou encore des contributions pour l’étude de projets d’installations hydroélectriques, éoliennes ou géothermiques.
