Les milliards pour les autoroutes nuisent au climat

Le lobby automobile s’est imposé au Parlement : les autoroutes suisses doivent être étendues pour 5,3 milliards de francs. Les projets prévus vont à l’encontre de la protection du climat et de l’environnement et entraîneront une augmentation du trafic. Le PS et les Vert-es, ainsi que l’ATE et l’association actif-trafiC, lancent un référendum contre ce projet.

(KEYSTONE/Michael Buholzer)

Zéro émission nette d’ici 2050 : l’objectif de l’accord de Paris sur le climat a été approuvé par le peuple suisse en juin dernier. Pour l’atteindre, il faut avant tout réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur des transports. En effet, avec près de 14 millions de tonnes par an, ce secteur est à l’origine d’environ un tiers de toutes les émissions nocives pour le climat dans l’ensemble de la Suisse – dont la majeure partie provient du transport de personnes sur les routes.

L’augmentation du trafic entraîne une hausse des émissions de CO 2

Si l’on augmente la capacité des routes, cela entraînera à long terme une augmentation du trafic. C’est ce que démontrent de nombreuses études scientifiques sur le trafic. La raison : s’il y a plus de place sur les autoroutes, plus de gens prennent leur voiture qu’auparavant. Ces personnes remplissent progressivement les nouvelles voies. Cela entraîne finalement une augmentation du trafic à la campagne, dans les villes et dans les agglomérations.

L’introduction généralisée des voitures électriques ne serait pas non plus la solution au problème de la mobilité : elles ne sont pas neutres pour le climat sur l’ensemble de leur cycle de vie. En revanche, le développement des transports publics est favorable au climat. Alors que les prix augmentent, investir dans les transports publics permet de lutter contre le dérèglement climatique.

La gauche lance un référendum

L’extension prévue des autoroutes est diamétralement opposée à la loi sur la protection du climat, dont l’objectif de neutralité carbone en clair. Les partis de gauche, diverses associations de transport et de protection du climat lancent donc un référendum contre le projet. Au lieu de promouvoir le trafic individuel motorisé, ils veulent investir davantage d’argent dans la protection du climat et développer les transports publics. En effet, ces derniers ne génèrent qu’une fraction des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur des transports. De plus, ils occupent beaucoup moins d’espace pour transporter les pendulaires, ce qui profiterait à la protection du paysage et de la biodiversité.

Si le comité référendaire parvient à récolter les signatures nécessaires dans les délais, le peuple aura le dernier mot – probablement en 2024.

1 COMMENTAIRE

  1. Il faut des routes c’est le nerf des échanges entre communautés, villes villages, etc. Ce qu’il faut ce sont des réfections de certaines routes secondaires en principales, je poeux donner comme exemple, la route de Chavornay qui relie Moudon, Principale, et secondaire, trafic poids lourds, croisements, voiture, et surtout, concevoir des routes de contournements des villes lors d’accident sur les autoroutes. On a un petit état, mais nous nous bornons a rester coincés dans des bouchons interminables. On pourrait envisager que cet argent soit une aide pour les gens a petit budjet qui voudraient changer de voiture, passer de l’essence, diesel a l’électrique, ou a l’hydrogène. Il ne faut pas négliger cet aspect, car ce n’est pas les industriels qui vont tout faire, mais bien tous les possesseurs de voiture actuelles, mais pour cela il leur faut une aide a l’achat, et pas qu’une exonération a l’impôt.

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