Attaque contre la SSR et affaiblissement de la démocratie
Avec l’initiative anti-SSR, l’UDC souhaite réduire le budget de la radio et de la télévision publiques. Elle s’inscrit ainsi dans une tendance internationale qui voit les partis de droite et d’extrême droite tenter d’empêcher la couverture médiatique publique. Leur plan est clair : ils souhaitent combler le vide ainsi créé par des informations erronées et de la désinformation sur les chaînes d’Elon Musk et autres. Une alliance composée du PS, des Vert-es, du PVL et du centre, ainsi que d’associations issues des domaines de la culture et du cinéma et d’organisations de la société civile, met en garde contre les conséquences importantes de cette initiative. En effet, les recherches approfondies, les formats culturels, le journalisme régional et les offres dans toutes les langues nationales disparaîtraient. L’initiative sera soumise au vote le 8 mars 2026.
Grâce au fonds pour le climat, davantage d’investissements dans les énergies renouvelables
Les vagues de chaleur, les sécheresses, les tempêtes et les inondations sont de plus en plus fréquentes et menacent de plus en plus nos moyens de subsistance. La Suisse réduit trop lentement ses émissions de CO2 et n’a pas atteint ses objectifs intermédiaires jusqu’à présent. Pour atteindre l’objectif de zéro émission nette d’ici 2050, des investissements massifs dans les énergies renouvelables sont nécessaires. L’initiative sur le fonds pour le climat du PS et des Vert-es, qui sera également soumise au vote le 8 mars 2026, vise à mettre à disposition l’argent nécessaire à cet effet dans un fonds.
Initiative chaotique : l’expérimentation risquée de l’UDC
La Suisse devrait se prononcer en juin 2026 sur l’initiative radicale « Pas de Suisse à 10 millions » de l’UDC. Cette initiative demande une limitation de la population résidente et souhaite dénoncer les accords bilatéraux avec l’UE. Et ce, alors que les hôpitaux et les maisons de retraite manquent déjà d’environ 15 000 professionnels et qu’un tiers du personnel vient de l’étranger. Si la libre circulation des personnes prenait fin, l’effondrement du système de santé serait inévitable. L’initiative entraînerait également la dénonciation d’accords internationaux relatifs aux droits humains, notamment la Convention relative aux droits de l’enfant, la Convention relative au statut des réfugiés et le Pacte II des Nations Unies.
Loi sur le matériel de guerre : une large alliance lance un référendum
Avec la révision de la loi sur le matériel de guerre, les armes suisses pourraient à nouveau être exportées vers des pays comme l’Arabie saoudite, Israël ou le Myanmar. En effet, la révision adoptée par le Parlement supprime en grande partie les déclarations de non-réexportation en vigueur jusqu’à présent. Ce ne serait donc qu’une question de temps avant que des titres tels que « L’EI et Al-Qaïda s’arrachent les grenades suisses » ne refassent la une des journaux. Pire encore : la nouvelle loi n’aide en rien l’Ukraine. Celle-ci reste expressément exclue des livraisons d’armes. Une large alliance, comprenant notamment le PS et le GSsA, a lancé un référendum.
Premières baisses de salaire prévues par la loi
Les Chambres fédérales examinent actuellement la première loi sur la baisse des salaires en Suisse. Celle-ci vise à supprimer par la loi les salaires minimums fixés par les cantons. La balle est actuellement dans le camp du Conseil des États. Si les Sénateur-trices approuvent le projet, les coiffeur-euses du canton de Genève gagneront bientôt 350 francs de moins par mois et les salaires minimums fixés démocratiquement perdront de leur importance. Le PS et les syndicats ont déjà annoncé qu’ils lanceraient un référendum contre le projet si la majorité de droite maintenait son attaque contre les salaires minimums.
Des progrès tangibles dans le domaine de la garde d’enfants extrafamiliale
Le Parlement débat également actuellement de l’initiative sur les crèches et de la loi sur les crèches, qui est devenue la contre-proposition à l’initiative. Avec la loi sur les crèches, la Suisse disposerait pour la première fois d’un financement stable et à long terme pour réduire les frais de garde des parents. Il s’agit d’une étape importante pour l’égalité. En effet, aujourd’hui, les jeunes familles — souvent les mères en particulier — réduisent leur temps de travail en raison du manque de places abordables dans les crèches. L’initiative sur les crèches prévoit également l’amélioration des conditions de travail dans les crèches.
