La population veut un financement solidaire des retraites

Les rentes du deuxième pilier ne doivent pas baisser: c’est ce que la population suisse a exprimé avec 70 % des voix dimanche. En refusant le projet de la majorité de droite du Parlement, la population a une nouvelle fois rappelé qu’elle veut un système de retraite solidaire. Quant à la biodiversité, la population n’a pas souhaité inscrire sa protection dans la Constitution.

Abstimmung BVG-Vorlage: Nein-Komitee

Elle était considérée par de nombreuses personnes comme une « arnaque » : la réforme de la LPP a été massivement enterrée par la population suisse. Elle a ainsi une fois de plus exprimé son attachement à un système de retraite solidaire, où la redistribution des plus riches vers les bas et moyens salaires est prioritaire. Les baisses de rentes promises par la réforme n’ont pas trouvé grâce aux yeux de la population.

Pas de nouvel enrichissement pour les banques et les assurances

Les sondages au cours de la campagne l’ont montré : la population ne veut pas que l’industrie de la finance puisse capter encore plus d’argent sur son deuxième pilier. Des médias ont révélé que près d’un million de francs ont été investis dans la campagne en faveur de la réforme de la LPP par l’industrie de la finance et des assurances. Proches de l’UDC et du PLR, ces cercles opaques disposent de nombreux relais au Parlement et auraient fortement profité de cette réforme.

Les discussions sur le deuxième pilier ne sont pas closes avec le non dans les urnes : le PS, qui est sorti vainqueur de la votation avec les syndicats, a déjà déposé des interventions visant à améliorer et à garantir les rentes du deuxième pilier. Celles-ci prévoient de compenser le renchérissement dans le 2e pilier, de mieux assurer les bas salaires, de garantir financièrement le travail de « care » non rémunéré et de créer enfin une solution pour les personnes ayant plusieurs emplois.

La biodiversité toujours en danger

En revanche, un autre projet n’a pas recueilli une majorité d’avis favorables dans la population. Bien qu’un tiers des espèces soient en danger, la protection de la biodiversité ne sera pas inscrite dans la Constitution. Avec un peu plus de 60 % de « non », il est clair que la population n’a pas été convaincue par ces mesures concrètes. Ce n’est cependant pas la dernière fois que la population suisse s’exprime sur des investissements dans la protection du climat : une initiative demandant la création d’un fonds climat a été déposée par le PS Suisse et ses allié-es.

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