Le 9 juin, nous voterons sur le plafonnement des primes. En cas de oui, les primes de l’assurance-maladie obligatoire seront plafonnées à dix pour cent du revenu disponible. Les familles, les personnes seules et les retraité-es de la classe moyenne en profiteront en premier lieu. Le pouvoir d’achat de la classe moyenne et des personnes à bas revenus est sous pression : les loyers, les primes ainsi que le coût de la vie augmentent. Après le net oui à la 13e rente AVS, la question se pose encore : que fait la politique pour soulager ces personnes ?
La Confédération et les cantons face à leurs responsabilités
Aujourd’hui, le coût des primes est à la charge des assuré-es. Peu bénéficient d’une réduction de primes et les critères d’octroi varient fortement d’un canton à l’autre. De plus, il semblerait que les primes continuent d’augmenter à l’avenir. Si l’initiative d’allègement des primes est acceptée le 9 juin, les primes seront plafonnées de manière uniforme dans toute la Suisse : la Confédération et les cantons seront davantage mis à contribution. Cela devrait renforcer la motivation des politiques à se libérer de l’influence du lobby de la santé et à réduire les coûts là où c’est possible, et cela sans perte de qualité. Par exemple, il faudrait renforcer la prévention et éviter les doublons. De même, nous payons toujours les médicaments nettement plus chers en Suisse qu’à l’étranger.
Le lobby empêche les baisses de prix
Les tentatives de baisse des prix des médicaments ont jusqu’à présent échoué lamentablement face au puissant lobby de la santé dans la Berne fédérale. De nombreux-ses parlementaires figurent sur les listes de salaires des hôpitaux, des groupes pharmaceutiques et des assurances-maladie. Ce sont finalement elles et eux qui ont empêché la baisse des prix des génériques proposée en 2019 par Alain Berset, alors ministre de la Santé. Aujourd’hui encore, les génériques coûtent presque deux fois plus cher en Suisse qu’à l’étranger.
Si l’initiative d’allègement des primes est acceptée et que les coûts ne peuvent plus être imputés directement à la population, l’influence du lobby de la santé au Palais fédéral devrait diminuer.