Les familles n’ont pas assez d’argent pour un enfant supplémentaire

Près de 40 % des familles en Suisse indiquent qu’elles renoncent à avoir d’autres enfants pour des raisons financières. L’augmentation des primes d’assurance-maladie pourrait jouer un rôle majeur dans cette décision, comme le montre le Baromètre suisse de la famille de cette année.

(KEYSTONE/Gaetan Bally)

Le taux de natalité en Suisse s’effondre. En 2022, il est tombé à moins de 1,4 enfant par femme, un niveau qui n’a plus été atteint depuis 2001. Chez les femmes de nationalité suisse, il est même inférieur à 1,3 enfant par femme. L’une des raisons pourrait être l’augmentation du coût de la vie, comme le montre le Baromètre suisse de la famille récemment publié par Pax et Pro Familia Suisse. Plus d’une famille interrogée sur trois y indique renoncer à avoir d’autres enfants, notamment en raison des coûts que cela implique.

L’augmentation des primes d’assurance-maladie en ligne de mire

Mais où le bât blesse-t-il le plus ? Selon le Baromètre des familles, la réponse est claire : l’augmentation du coût des primes d’assurance-maladie. Celles-ci arrivent nettement en tête de l’échelle des préoccupations des familles en Suisse, suivies par le renchérissement général. Plus de la moitié des familles interrogées souhaitent que la baisse des primes d’assurance-maladie soit au cœur de la politique familiale.

Près des deux tiers des personnes interrogées indiquent en outre que davantage de ressources financières amélioreraient leur vie de famille en général. Actuellement, elles doivent renoncer à des vacances, à des sorties au restaurant ou à d’autres activités de loisirs. Plus inquiétant encore : plus d’une famille sur dix ne va plus chez le médecin ou le dentiste en raison des coûts élevés dus à la franchise et à la quote-part.

Plus d’allègement pour la classe moyenne

L’initiative d’allègement des primes, sur laquelle les citoyen-nes pourront se prononcer le 9 juin, pourrait y remédier. L’initiative vise à plafonner les primes à 10 % du revenu disponible. Cette mesure pourrait profiter en particulier aux familles de la classe moyenne qui gagnent aujourd’hui trop pour bénéficier de réductions de primes, mais pas assez pour faire face à la charge croissante des primes.

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