Selon une recherche de la SRF, la Suisse est déjà 2,8 degrés plus chaude qu’à l’’époque préindustrielle et les signes du changement climatique sont de plus en plus visibles dans tout le pays. L’été caniculaire de 2023 n’est plus une exception, nous nous sommes presque habitué-es aux fortes pluies et aux coulées de boue qui en découlent. Et même les glaciers sont en train de disparaître.
Mais cette vitesse surprend même les climatologues. Simon Scherrer, climatologue à Météo Suisse, qualifie ainsi la hausse des températures de « vraiment massive » pour la SRF. Elle est plus importante que ce que les modèles climatiques ont montré jusqu’à présent.
La protection du climat est un droit humain
Afin de mieux protéger la population contre les graves conséquences du changement climatique, la Suisse et tous les autres États doivent mettre en œuvre des mesures de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Un arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme a récemment soutenu cette position. Ce jugement historique fait suite à une plainte des Aîné-es pour le climat et stipule que la Suisse est tenue de protéger sa population contre le réchauffement climatique. La protection contre le changement climatique est donc un droit humain.
L’année dernière déjà, les citoyen-nes ont ancré l’objectif de zéro émission nette d’ici 2050 en disant oui à la Loi sur la protection du climat. Mais cela ne suffit pas : la Suisse doit maintenant mettre en œuvre de toute urgence des mesures concrètes pour pouvoir atteindre l’objectif fixé dans la loi. Nous voterons bientôt sur d’autres projets visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. La Loi sur l’électricité ouvrira le bal le 9 juin. Elle prévoit d’accélérer le développement des énergies renouvelables afin de réduire l’approvisionnement en électricité provenant de centrales à charbon situées à l’étranger.
Fonds climat pour la réduction des émissions
L’initiative pour un fonds climat a également été déposée récemment. Avec cette initiative, le PS et les Vert-es demandent la création d’un fonds destiné à financer le développement des énergies renouvelables. Entre 0,5 et 1 % du produit intérieur brut devrait être investi chaque année dans ce but.
