De l’héritière de Disney, Abigail Disney, à l’artiste britannique Brian Eno : les signataires de la lettre ouverte font eux-mêmes partie de l’élite qu’ils critiquent. Elles et ils demandent une réorientation internationale de la politique fiscale et demandent aux pays du G20 de montrer l’exemple.
La lettre a été coordonnée par des organisations comme Oxfam et Millionaires for Humanity. Le texte appelle à endiguer le « niveau dangereux des inégalités », aggravé par l’extrême richesse : « Un accord international sur l’impôt sur la fortune réduirait le niveau dangereux des inégalités tout en permettant aux dirigeant-es de lever des fonds importants pour relever les multiples défis auxquels notre monde est confronté ».
Contre les inégalités
Les signataires se réfèrent à l’impôt minimum sur les multinationales, récemment mis en œuvre, et demandent : « Pourquoi ne pas lancer une coopération mondiale similaire pour l’imposition de la fortune privée ? » Le fait qu’une grande partie de l’élite financière se positionne désormais contre les inégalités dont elle profite elle-même est une évolution remarquable. Reste à savoir si les responsables politiques et économiques entendront cet appel. Katy Chakrabortty d’Oxfam estime que « le monde se trouve à un moment critique. Il est grand temps que les gouvernements agissent ».
Parmi les signataires figurent notamment des économistes de renom comme Gabriel Zucman, Jayati Ghosh, Kate Raworth, Joseph Stiglitz, Lucas Chancel et Thomas Piketty. Le sénateur américain Bernie Sanders et l’ancienne présidente de l’Assemblée générale de l’ONU, Maria Espinosa, ont également signé la lettre.
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