Cette année, les infractions pénales en Suisse ont augmenté de 7,9 % par rapport à l’année dernière. C’est ce que montre la statistique policière de la criminalité de l’Office fédéral de la statistique.
Les délits numériques ont le plus augmenté. Mais la plus grande partie des infractions sont retrouvées dans le domaine du patrimoine. Ceci inclut par exemple le vol, les dommages matériels ou la fraude.
Les hommes sont majoritairement des auteurs
Néanmoins, les délits violents ont aussi augmenté. Une statistique particulièrement frappante : 80 % des infractions violentes en Suisse sont perpétrées par des hommes. Lorsqu’il s’agit de délits violents graves, tel que des meurtres, des lésions corporelles graves ou des viols, même 94,5 % des auteurs sont des hommes.
Dans le domaine domestique, les délits ont augmenté de 6,1 %. Les auteur-ices et victimes des infractions ont ou avait une relation intime dans cette sphère. C’est-à-dire que les relations ainsi que les liens familiaux présents et passés sont inclus dans les statistiques.
Plus de 70 % des auteurs dans ce domaine sont des hommes. C’est exactement l’inverse chez les victimes. 70 % sont des femmes.
Avec plus de 30,4 % d’augmentation, les viols se sont aussi multipliés par rapport à 2023. Les victimes sont presque exclusivement des femmes, tandis que les auteurs sont pratiquement toujours des hommes.
Pourtant, parce qu’il s’agit de violence domestique et de la sphère privée, le chiffre réel de ces infractions reste inconnu. Beaucoup de délits ne sont pas déclarés à la police et ne font donc pas partie des statistiques.
350 millions de francs pour la protection des victimes
Les violences contre les femmes ne semblent pas diminuer. En même pas trois mois cette année, déjà 11 femmes ont vraisemblablement été tuées par des hommes. C’est pourquoi les Femmes socialistes suisses ont lancé une pétition avec 90 autres organisations. Elles revendiquent plus de protection pour les victimes de violences fondées sur le genre.
La pétition affirme aussi que le Conseil fédéral doit enfin prendre au sérieux la situation alarmante. 350 millions de francs sont nécessaires afin de financer une protection des victimes digne de ce nom, avec une poursuite pénale conséquente et du travail de prévention renforcé. Presque 22 000 personnes ont signé la pétition.
