La crise climatique met en danger l’économie mondiale

La Californie brûle une fois de plus. Les incendies dévastateurs ont causé des dégâts à hauteur de centaines de milliards de dollars. Avec la crise climatique qui progresse, des catastrophes telle que celle-là se rapprochent de nous, pas à pas. Quelles en seront les conséquences financières ?

Les feux de forêt dévastateurs se multiplient en raison de la crise climatique.

Autour et dans la ville de Los Angeles, des feux de forêts ont détruits plus de neuf kilomètres carrés, soit à peu l’équivalent de la commune de Fribourg. Les retombées de cette tragédie environnementale englobent au moins 25 mort-es, 12 000 maisons détruites et presque 90 000 personnes évacuées.

Les conséquences économiques sont énormes. Beaucoup de propriétaires n’étaient pas assuré-es contre les incendies. La raison : les assurances n’ont pas renouvelé des contrats à cause des risques croissants, dû au réchauffement climatique.

Selon les premières évaluations, les pertes s’élèvent à environ 140 milliards de francs. Mais seulement une fraction – environ 18 milliards – seront pris en charge par les assurances,  . Une fois de plus, les personnes les plus touchées sont celles avec des moyens très limités. Elles perdent toutes leurs possessions, sans aucun remplacement monétaire.

La prospérité en péril

La fréquence et l’intensité de ces catastrophes climatiques augmentent. Avec elles, les conséquences économiques augmentent également. Une étude récente prévoit que d’ici 2050, l’économie mondiale devra s’attendre à une perte de revenus pouvant atteindre 25 %. Ce chiffre éclipserait toutes les crises économiques mondiales précédentes et menacerait considérablement notre prospérité. Celle et ceux qui contribuent le moins à la crise climatique seront particulièrement touché-es. Car les ultra-riches du Nord global alimentent le réchauffement climatique de manière déterminante. Selon des études, un seul milliardaire produit autant de CO₂ en un peu plus de 3 heures qu’un-e Français-e moyen-ne durant toute sa vie.

Plus nous agirons tôt, moins les dommages et les coûts à long terme seront importants. La recherche le confirme : les investissements dans la protection du climat peuvent paraître élevés aujourd’hui, mais ils garantissent à long terme à la fois la santé et la prospérité de la population mondiale.

La responsabilité environnementale comme solution

La Suisse elle aussi ne sera pas épargnée par la crise climatique. Une étude de l’EPFL estime que les dommages annuels engendrés par des catastrophes climatiques en Suisse pourraient se situer entre 8 et 10 milliards de francs d’ici 2060. La population devra payer cette facture.

Cela soulève la question du principe du pollueur-payeur. Concrètement, l’idée est que les responsables des dommages doivent également assumer la responsabilité des coûts consécutifs.

C’est ce principe que l’initiative pour la responsabilité environnementale veut inscrire dans la Constitution. Elle demande que les grandes entreprises assument davantage de responsabilités. C’est inacceptable qu’elles réalisent des bénéfices élevés alors que la collectivité doit supporter les coûts climatiques massifs. C’est ce que soulignent des études récentes, qui montrent que 80 % des émissions mondiales entre 2016 et 2022 sont imputables à seulement 57 entreprises.

La Suisse se prononcera sur l’initiative pour la responsabilité environnementale le 9 février. Alors que les États-Unis sont sortis de l’accord de Paris, nous avons la chance d’avoir un impact positif dans le combat contre le réchauffement climatique. Saisissons-la.


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