L’augmentation des primes d’assurance-maladie pèse lourdement sur le portemonnaie de la population. C’est ce qu’a confirmé le récent baromètre des familles. Il en ressort clairement que le poids des primes et la hausse des prix sont les principales préoccupations des familles en Suisse.
Dans un peu moins de deux mois, les citoyen-nes auront la possibilité de voter sur un plafonnement des primes à 10 % du revenu disponible. Un premier sondage le montre : l’initiative d’allègement des primes du PS est bien accueillie par la population. Environ 60 % des personnes interrogées ont indiqué vouloir approuver le projet.
Forte adhésion des personnes à revenu faible et moyen
Il est frappant de constater que la base du PS et des Vert-es n’est pas la seule à approuver majoritairement cette demande : 59 % des électeurs et électrices de l’UDC le font également. Au Centre et chez les Verts libéraux, c’est environ la moitié, avec quelques indécis-es. Seule la base du PLR dit clairement non à un soutien à la classe moyenne et aux personnes à faibles revenus.
Cela se reflète également dans l’approbation en fonction du revenu : parmi les personnes disposant d’un revenu de plus de 10 000 francs par mois, seuls 39 % veulent approuver l’initiative. Selon le baromètre électoral d’octobre 2023, la majeure partie de ce groupe de revenus vote pour le PLR.
Ce sont les personnes dont le revenu est inférieur à 4000 francs par mois qui sont les plus favorables à l’allègement des primes. 81 % d’entre elles ont l’intention de glisser un « oui » dans l’urne le 9 juin. Ce résultat n’est pas surprenant : les primes d’assurance-maladie sont une prime par tête, ce qui signifie que tout le monde doit payer la même chose, quel que soit le salaire. La charge des primes est donc plus élevée pour les personnes touchant de bas salaires.
Outre les personnes à bas revenus, les personnes à revenus moyens sont également clairement favorables à l’initiative : environ deux tiers des personnes disposant d’un revenu mensuel compris entre 4000 et 10 000 francs veulent dire oui à davantage de réductions de primes pour celles et ceux qui souffrent le plus de leur explosion.
Les primes ont augmenté de 158 %
Lors de l’introduction de l’assurance-maladie obligatoire en 1996, la Confédération a promis que le montant des primes ne devait pas dépasser 8 % du revenu disponible. Depuis, les primes ont augmenté de 158 %. Au cours de la même période, les salaires n’ont eux augmenté que de 12 %. Le poids des primes devrait même continuer à augmenter au cours des années à venir. La population dira le 9 juin si elle veut agir maintenant contre ce risque.