Ces cinq fois où l’UDC a dépassé les bornes

Stupeur au Parlement : deux élus de l’UDC s’en sont pris à un policier qui assurait la sécurité du président du Parlement ukrainien en visite. Parmi eux, le chef du groupe UDC, un des dirigeants du parti. Le parti fait preuve de peu de respect pour les institutions et est habitué aux déclarations scandaleuses. « direct » vous rappelle les cinq moments les plus récents où l’UDC a dépassé les bornes.

(KEYSTONE/Urs Flueeler).

Les élu-es UDC sont habitué-es aux propos outranciers. Après un esclandre au Palais fédéral lors de la visite du président du Parlement ukrainien, « direct » revient sur cinq moments où l’UDC a dépassé les bornes.

« Vous auriez aussi été les premiers à suivre obstinément les ordres sous le troisième Reich »

Du jamais vu au sein du Parlement : Thomas Aeschi et Michael Graber, tous deux élus UDC, s’en sont pris à un agent de la police fédérale. Celui-ci protégeait le président du Parlement ukrainien en visite. Refusant de respecter les consignes de la police qui leur interdisait d’emprunter un escalier, les élus ont dû être éloignés avec force. La réponse des élus UDC, dont celle du chef de groupe, ne s’est pas fait attendre : ils ont estimé que les policiers « auraient aussi été les premiers à suivre obstinément les ordres sous le troisième Reich. » Rien de moins. Le Bureau du Parlement devrait se pencher sur le comportement des élus UDC dans les prochains jours.

« Il n’y a pas ça dans ton pays »

En 2020, Andreas Glarner s’en est pris à la conseillère nationale verte Sibel Arslan lorsque des manifestant-es pour le climat se trouvaient devant le Palais fédéral. Après l’avoir appelée « Arschlan » (Arsch signifiant « cul » en allemand), il a appellé au droit et à l’ordre, précisant qu’il n’y aurait « pas ça dans ton pays ». Ce comportement raciste n’est malheureusement pas surprenant : un jugement de la justice argovienne autorise à qualifier Andreas Glarner d’extrémiste de droite.

« On en redemande »

D’autres élu-es UDC ont été condamnés par la justice pour des propos racistes. C’est le cas de Jean-Luc Addor, conseiller national valaisan. Celui qui est aussi connu pour ses propos complotistes sur les vaccins a été condamné pour discrimination raciale. Après un attentat contre une mosquée à Saint-Gall, qui a fait un mort, l’élu fédéral a écrit « On en redemande ! » sur Twitter et Facebook. Condamné par le Tribunal d’arrondissement de Sion, sa peine a été confirmée par le Tribunal cantonal et le Tribunal fédéral.

« On n’est pas racistes, mais xénophobes peut-être »

À peine élu au Conseil national, l’UDC jurassien Thomas Stettler fait parler de lui. Invité de l’émission Infrarouge, il déclare au sujet de son parti : « On n’est pas racistes, mais xénophobes peut-être. On a peur de l’étranger et puis c’est vrai, il y a des images qui me font peur. Et d’être xénophobe, ce n’est pas un défaut politique. » Face aux condamnations, l’élu finit par s’excuser. L’UDC Suisse, quant à elle, a refusé de condamner cette déclaration.

« C’est un élément décoratif »

Un drapeau néonazi accroché à un mur peut-il être un simple élément décoratif ? C’est la question à laquelle Oskar Freysinger, élu UDC au Parlement fédéral puis au Gouvernement valaisan, a dû répondre. La télévision alémanique a révélé que l’homme politique affichait fièrement un drapeau arborant l’aigle impérial et la croix de fer dans son sous-sol. Ce drapeau du deuxième Reich est un symbole des néonazis. Là aussi, l’UDC a refusé de commenter.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici