Depuis près de deux ans, l’armée israélienne a largement réduit la bande de Gaza en ruines. Chaque jour, des dizaines, voire des centaines de civil-es y sont tué-es. Celles et ceux qui ne périssent pas sous les attaques de l’armée sont menacé-es par la famine, car le gouvernement israélien bloque l’acheminement de l’aide humanitaire. Des organisations humanitaires telles que « Médecins sans frontières » décrivent depuis des mois la situation comme « l’enfer sur terre ». Fin août, l’Association internationale des chercheur-ses sur le génocide a déclaré que les actions d’Israël dans la bande de Gaza répondaient aux critères d’un génocide.
Malgré les violations les plus graves du droit humanitaire et du droit international contraignant, le Conseil fédéral s’est jusqu’à présent limité à de vagues déclarations exprimant sa « grande préoccupation ». Il n’y a eu aucune condamnation claire ni aucune mesure efficace. Le PS Suisse veut maintenant augmenter la pression en organisant une session extraordinaire et en se référant au droit international. Conformément à l’article 1 des Conventions de Genève, la Suisse s’est engagée à faire respecter le droit international humanitaire. Elle doit donc faire tout ce qui est raisonnablement en son pouvoir pour contribuer à mettre fin au génocide présumé.
Sanctions contre Israël
Le PS demande au Conseil fédéral d’user enfin de son influence pour mettre fin aux crimes de guerre israéliens. Il faut garantir un accès sans entrave à l’aide humanitaire et la libération inconditionnelle de tou-ts les otages et prisonnier-ères politiques. Le PS Suisse demande en outre que la Suisse reprenne les sanctions de l’UE contre les colons israéliens violents et introduise une obligation d’étiquetage pour les produits provenant des colonies illégales en Cisjordanie et sur le plateau du Golan. La Suisse doit également suspendre sa coopération militaire avec Israël.
Session extraordinaire sur Gaza
Afin que la motion ne soit pas reportée sine die, le PS demande une session extraordinaire sur Gaza, ce qui signifie que la motion sera traitée simultanément dans les deux chambres dès le mois de septembre. Une telle session peut être convoquée si au moins un quart des membres du Conseil le demande. Avec les Vert-es, le PS atteint le nombre minimum requis de 50 membres.