Airbnb : la pression sur le marché du logement augmente

De nouveaux chiffres le montrent : en ville de Zurich, de plus en plus de logements sont loués via des plateformes telles qu'Airbnb ou comme appartements d'affaires, à des prix exorbitants. Les partis de gauche veulent mettre un terme à cette évolution et ont lancé une nouvelle initiative contre Airbnb.

The letters AIRBNB and key boxes numbered 0 to 12 at a residential building at Zypressenstrasse in Zurich, Switzerland, on 6. April 2019. (KEYSTONE/Christian Beutler)

Le sujet fait débat en Suisse : l’idée qui était bonne au départ, Airbnb, devient de plus en plus problématique pour le marché du logement. Cette évolution ne s’arrête pas non plus à la plus grande ville de Suisse, Zurich. Selon les chiffres actuels de la ville, environ 2,1 % des appartements de la ville sont désormais répertoriés comme appartements sur des plateformes telles qu’Airbnb et autres.

Cela représente une augmentation significative par rapport aux 1,4 % d’il y a quelques années. Les plateformes devraient donc contribuer à aggraver la pénurie de logements à Zurich.

Un nombre croissant d’appartements dans des endroits recherchés

Une analyse plus fine de la répartition révèle que cette évolution touche principalement les quartiers centraux et prisés. Dans le 4e arrondissement de Zurich, qui englobe notamment la Langstrasse et le quartier de Hard, la part des logements proposés sur Airbnb atteint déjà 6,2 %.

Le Kreis 1, qui comprend entre autres le centre-ville et le quartier universitaire, enregistre également un taux élevé de 5,2 %. La situation du logement y devient de plus en plus tendue, car un nombre croissant de biens initialement destinés à la location longue durée sont détournés à des fins touristiques.

L’initiative Airbnb du PS Zurich

Afin de mettre un terme à cette évolution, le PS zurichois a lancé début mars une initiative contre Airbnb en collaboration avec les Vert-e-s et l’Alternative Liste (un petit parti de gauche zurichois). L’initiative vise à limiter les locations de courte durée à un maximum de 90 jours par an. Les personnes qui souhaitent louer leur chambre en colocation pendant un séjour linguistique pourront donc continuer à le faire. Toutefois, l’initiative permettra de limiter efficacement l’utilisation abusive des logements par les hôtes commerciaux à Zurich.


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