Les bas et moyens revenus soutiennent le plafonnement des primes

En 2025, les primes pourraient augmenter d’environ 6 %. La population réagira-t-elle en plafonnant les primes le 9 juin ? Selon les derniers sondages disponibles, une majorité de la population soutient l’initiative d’allègement des primes. Ce sont en particulier les bas et moyens revenus qui pourront faire pencher la balance.

(KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)

Le dernier sondage de Tamedia sur l’initiative d’allègement des primes, soumise aux urnes le 9 juin, laisse planer le doute. La population acceptera-t-elle de plafonner les primes d’assurance-maladie à 10 % du revenu ? Si l’on écoutait les personnes gagnant moins de 10 000 francs par mois, le résultat serait « oui ».

Le niveau de formation joue également un rôle important dans le choix de glisser un « oui » dans son enveloppe de vote. Selon ce même sondage, les personnes n’ayant pas de diplôme universitaire soutiennent majoritairement le plafonnement des primes.

La charge des primes a doublé

Le fort soutien des bas et moyens revenus à l’initiative d’allègement des primes n’est pas surprenant : la classe moyenne souffre particulièrement de l’explosion des primes par tête. En 20 ans, la charge moyenne des primes a plus que doublé. Elle s’élève désormais à 14 % du revenu.

En 2024, l’augmentation des primes a été particulièrement élevée : calculée sur l’ensemble de l’année, la hausse des primes pour une famille de quatre personnes s’élève en moyenne à plus de 1000 francs. En moyenne, une famille de quatre personnes paie aujourd’hui 15 000 francs de primes par an. Et ce n’est pas tout : en 2025, Comparis estime que les primes augmenteront encore de 6 %. La balle est désormais dans le camp de la population : le 9 juin, elle pourrait aborder un bol d’air à la classe moyenne et aux bas revenus.

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